Thouarsais : deux nouvelles centrales solaires inaugurées !


Les invités ont pu visiter le site des centrales photovoltaïques de Saint-Léger-de-Montbrun, avec notamment pour guide Julien Picart (à gauche), directeur du développement des centrales au sol à Urbasolar.

Les centrales Tiper 2 et 4, situées au niveau de l’ancien Étamat, fournissent assez d’électricité pour 2.500 foyers, soit 40 % de la population de Thouars. Les centrales photovoltaïques Tiper 2 et 4, installées sur l’ancien Étamat (établissement du matériel de l’armée) de Thouars ont été officiellement inaugurées jeudi 30 juin.

Portées par Urbasolar et Séolis Prod, elles sont, en réalité, en service depuis mai 2021. Cette cérémonie a été l’occasion de rappeler l’ampleur du projet : 9 millions d’euros d’investissement pour 22.000 panneaux solaires répartis sur 14 hectares, pour une puissance de 9,5 MWc (megawatt-crête, qui correspond à la puissance maximale d’un dispositif, lire par ailleurs). Avec 11.300 MWh produits annuellement, elles peuvent subvenir aux besoins en électricité de 2.500 foyers, soit 5.500 personnes, hors chauffage (40 % de la population de Thouars).

Un projet peut en cacher deux autresDeux nouvelles centrales de plus, qui engagent davantage la communauté de communes du Thouarsais dans le programme Tepos (Territoire à énergie positive), à l’horizon 2050. Un volontarisme souligné par tous les orateurs, qui, à la lecture de l’actualité, se réjouissent d’avancer dans la transition énergétique. « Nous avons eu raison de nous lancer dans ce projet », a souligné Emmanuel Charré, adjoint à la Ville de Thouars, vice-président à la communauté de communes et conseiller régional. « Ce moment est riche de sens », a précisé Roland Motard, président du Sieds (Syndicat d’énergie des Deux-Sèvres), rappelant la dynamique de la filière des énergies renouvelables en Thouarsais.

La démarche environnementale a également été saluée. D’une part parce qu’il a fallu dépolluer un site inusité depuis que l’armée l’a fermé. « Il a fallu creuser à 80 cm de profondeur, et nous avons extrait 16.000 munitions », précise Julien Picart, directeur du développement des centrales au sol à Urbasolar. Mais aussi car l’exploitation du site a été pensée pour l’épanouissement de la biodiversité. Urbasolar annonce en effet assurer un suivi des espèces animales présentes sur le site durant la durée de l’exploitation de la centrale, une quarantaine d’années. D’autre part, l’herbe n’est fauchée que tardivement, pour favoriser le développement aussi bien animal que végétal. Cette nouvelle centrale photovoltaïque en Thouarsais ne sera assurément pas la dernière. Déjà parce qu’Urbasolar et Seolis Prod collaborent à l’ouverture d’une centrale photovoltaïque sur le site d’enfouissement des déchets de La Loge, à Coulonges-Thouarsais, comportant 10.750 panneaux solaires. Mais aussi parce que Pierrefitte devrait également en accueillir une. En effet, la sous-préfète de Bressuire, Catherine Lam Tan Hing-Labussière, a annoncé que le site de l’ex-SFRM (destruction de munitions), dépollué, devrait être ainsi recyclé.

Article La Nouvelle République du 30 juin 2022
Crédit Photo :  ©Photo NR – ©Urbasolar