Toulouse : comment fonctionne la plus grande centrale solaire urbaine de France avec 35 000 panneaux


La centrale photovoltaïque de Toulouse, la plus grande de France en zone urbaine, produit de l’électricité depuis un an. Installée sur une partie de l’ancien terrain d’AZF et tout près de l’Oncopole, elle s’étend sur 19 hectares. À l’occasion de son inauguration officielle, reportée en raison de la pandémie, visite guidée du site avec le directeur développement d’Urbasolar.

Sous le soleil de midi, les transformateurs de la centrale solaire de Toulouse vrombissent. Ils tournent à plein régime ce mercredi 22 septembre. Cette centrale, la plus grande de France en zone urbaine, est entrée en service en octobre 2020, mais son inauguration a été officiellement repoussée d’un an, en raison de la pandémie de Covid-19.

Sur 19 hectares, pas moins de 35 000 panneaux photovoltaïques ont été installés. L’entreprise montpelliéraine Urbasolar a construit sa centrale ici, sur une partie de l’ancien terrain de l’usine AZF, rachetée un euro symbolique à Total par la Métropole de Toulouse. Ce parc solaire dispose d’une puissance installée de 15 mégawatts crête et permet notamment d’alimenter en énergie propre l’Oncopole, centre spécialisé en recherche sur le cancer, situé à proximité.

Onduleurs et transformateurs

Le fonctionnement de la centrale est simple : l’énergie lumineuse est captée par des panneaux dits à « couche mince » composés de verre et de métal. Ils sont tous connectés entre eux et forment des sortes de tables. « On récupère de l’électricité continue à basse tension que l’on va ensuite faire passer dans des onduleurs afin de créer du courant alternatif », détaille le directeur de développement d’Urbasolar Julien Picart. En France, la tension d’injection du réseau Enedis est de 20 000V. Afin d’élever la tension du courant issu des panneaux solaires, l’énergie traverse donc des transformateurs. Puis, elle est injectée dans le réseau via une ligne souterraine, qui traverse la zone sous la piste cyclable.

Le maire Jean-Luc Moudenc a inauguré la centrale solaire de l’Oncopole, accompagné de plusieurs officiels et représentants d’Urbasolar.  Une centrale de ce type est quasi-autonome et ne nécessite pas vraiment d’intervenant permanent. Mais les collaborateurs d’Urbasolar, installés aux Sept deniers, surveillent le site très sécurisé comme du lait sur le feu. « Toutes les 10 minutes, nous vérifions plus de 500 points de contrôle sur la centrale et ce à distance, depuis notre centre de supervision », précise Julien Picart. En cas de dysfonctionnement, des techniciens interviennent rapidement sur site.

14,8 millions d’euros investis

Au-delà des aspects techniques, il faut rappeler que ce projet, qui a nécessité 14,8 millions d’euros d’investissement, est issu d’un partenariat public privé (PPP) entre Urbasolar, la Métropole de Toulouse et la régie municipale d’électricité (31% du budget total à elles deux), l’Agence régionale Énergie-Climat (Arec) et la coopérative Citoy’enR. « Dans ce lieu hautement symbolique pour tous les Toulousains, la ville montre sa capacité à conjuguer devoir de mémoire et investissement dans l’avenir sur le site de l’ancienne usine AZF », affirme Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole.

Source La Dépêche  | 23 septembre 2021 | Crédit Photo : Urbasolar